Recueil des résumés




Les races ovines en Algérie, quel avenir ?

GAOUAR S.B.S 1,7*; AOUISSAT M 2; DHIMI L 3; ROUTEL A 4; HARREK D.5 ;
EL BOUYAHIAOUI R. 5; DJAOUT A. 6; SAIDI-MEHTAR N. 7.
1-Département de Biologie, Université de Tlemcen, laboratoire PPABIONUT, Algérie.
2- ITElVde Aïn El-Hadjar, Saïda, Algérie
3- ITElv de Aïn M’Lila, Constantine, Algérie.
4- ITElv de Kssar chellala, Tiaret, Algérie.
5- INRAA d’Alger, Algérie.
6- INRAA de Sétif, Algérie.
7- Laboratoire de Génétique Moléculaire et Cellulaire, USTO, Oran, Algérie.
* Correspondance : souheilgaouar@yahoo.fr


Les ovins représentent la tradition en matière d’élevage en Algérie. Ils ont constitué l’unique revenu du tiers de la population algérienne (Chellig, 1992), et ils continuent d’être la principale source de revenu pour les populations des régions steppiques. L’importance de l’élevage ovin en Algérie, réside dans la richesse de ses ressources génétiques. Ce cheptel renferme actuellement un total de 8 races présentant diverses caractéristiques de résistance, de prolificité, de          productivité  de viande, de lait et de laine ainsi qu’une bonne adaptation au milieu aride     steppique et saharien.
En raison de la situation actuelle de l’élevage ovin en Algérie caractérisée par l’absence de toute stratégie de préservation et de conservation des ressources génétiques ovines, nous assistons à une déperdition de certaines races par des phénomènes de remplacement ou d’assimilation qui peuvent aboutir à l’extinction de ces dernières.
Pour aborder ce thème, on a suivi les étapes suivantes : La première étape est une enquête sur le terrain afin de cibler les sorties et avoir une idée sur la race dont on veut faire la                caractérisation. La deuxième étape est l’échantillonnage suivi de l’extraction d’ADN par la technique de Miller, dosage de l’ADN par spectrophotomètre et test de qualité des ADN par le     sizing.
Cette enquête nous a permis d’établir une carte assez précise sur la répartition des différentes races ovines algériennes sur le territoire national. La race Ouled-Djellal occupe la majore partie des régions nord, et commence aussi une implantation efficace au niveau du Nord saharien.   Au sud c’est la race Sidaoun qui occupe la quasi-totalité du territoire.
Les autres races (Taâdmit, D’men, Barbarine, Berbère et Tazegzawth) n’occupent plus que des régions très restreintes et sont donc en voie de disparition.
Les résultats de la deuxième étape ont permis l’extraction de l’ADN d’un ensemble de 50 échantillons de la race Ouled-Djellal, 35 de la race Hamra, 34 animaux de la race Taâdmit, 29 de la race Rumbi , 41 animaux de la race Sidaoun, 33 animaux de la race Tazegzawt, 29 animaux de la race Berbère et 15 animaux de la race Barbarine. Nous disposons donc de 266 ADN de bonne qualité est prêt à être utilisés pour des travaux de recherches, ceci constitue la première       biothèque de nos races ovines.
La finalité à court terme, de notre travail serait la mise en place d’une stratégie de                conservation et de préservation de nos ressources génétiques ovines et donc la sauvegarde de la biodiversité.

Mots clés : ressources génétiques, ovins, races locales, biodiversité, biothèque.





                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

L’élevage caprin en Algérie :
systèmes d’élevages, performances et mutations

MADANI T.*, SAHRAOUI H. , BENMAKHLOUF H.
 Université Ferhat Abbas, Sétif - faculté des sciences de la nature et de la vie.
* Correspondance :  madani2000dz@yahoo.fr


La population caprine locale, présente essentiellement en régions difficiles (montagnes,      forêts, steppes et Sahara), et conduite en élevage extensif, valorise des ressources           alimentaires pauvres pour produire de la viande. Elle contribue au revenu des éleveurs, leur maintien en territoires pauvres et peu accessibles et permet une présence humaine dans des régions exposées au dépeuplement humain. La présente étude combine les        résultats issus de régions de montagne mais contrastées (Guelma, Souk Ahras et Sétif) sur le plan ressources et environnement. L’étude vise à faire le point sur les systèmes d’élevage pratiqués, les caractéristiques morphologiques de l’animal, ses performances et les modes de valorisation des produits ainsi que les implications sur l’avenir du matériel animal. 
Les résultats montrent que les systèmes d’élevage sont strictement pastoraux et extensifs quelque soit la région et la taille des troupeaux, qui varie selon les disponibilités en        ressources sylvo-pastorales. Les caprins sont associés aux troupeaux ovins, mais conduits seuls dès que leur effectif dépasse 30 à 40 chèvres. L’analyse statistique montre une       diversité des poids des mères adultes (27 à 45 kg) et des paramètres morphologiques,      exprimant une diversité au sein de la population. Les performances de croissance des jeunes et de   reproduction des mères sont impactées par la disponibilité des ressources qui varie selon les saisons et l’effet des facteurs du milieu. Le produit principal de l’élevage  caprin est la vente des jeunes âgés de 6 à 12 mois principalement en automne et en hiver et des produits de réforme, pour subvenir aux besoins quotidiens de la trésorerie familiale. Pour l’élevage caprin on assiste à un changement radical : vue l’évolution récente du prix et de l’image de sa viande, l’élevage caprin dispose d’atouts nouveaux qui peuvent lui         permettre une évolution vers une conduite moins extensive, alors que la demande sur le lait et l’engouement pour sa qualité prévoient son extension dans les zones agricoles avec          intensification de son élevage, une diversification de son mode de conduite et de          l’orientation de ses productions.

Mots clés : caprin, système, performance, orientation productive, local.



                                                                                                                                                                                                                                                                                                           


La race D’mane : une richesse en péril

NOUAD M.A.
Consultant expert
Correspondance : nouadma@yahoo.fr


La valorisation par le croisement de la variabilité entre races constitue depuis longtemps une voie importante d’amélioration génétique. Elle permet en effet de tirer profit des effets d’hétérosis et de complémentarité.
La race ovine D’mane est l’une des plus prolifiques au monde (4ème rang). Celle-ci est       délaissée chez nous et protégée par un décret royal au Maroc.
Parmi les races existantes en Algérie, la race D’mane et la race Ouled Djellal détiennent des atouts zootechniques complémentaires : la première par sa prolificité et la seconde, par ses aptitudes bouchères. Au total, chacune de ces races est peu productive (productivité            numérique élevée et pondérale faible pour la D’mane et inversement pour la Ouled Djellal). D’où l’intérêt de mise en œuvre d’un programme d’amélioration génétique pouvant aboutir à la complémentarité entre les deux races par la création d’une souche synthétique de brebis prolifique dénommée D’mane + pouvant donner un souffle nouveau au développement         de l’élevage ovin en Algérie.
Les résultats obtenus pour cette souche sont prometteurs : + 0,41 agneau pour la productivité numérique au sevrage et + 8 kg pour la productivité pondérale.
On peut conclure que l’utilisation de la race prolifique D’mane dans le croisement présente un grand intérêt pour le développement de la filière ovine algérienne à cause du fort          accroissement de la productivité.

Mots clés :D’mane, Ouled Djellal, amélioration génétique, productivité numérique,             productivité pondérale






                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Stratégie de reproduction et d’amélioration
de la Race El Hamra

MERADI S.*, MOUSTARI A., CHEKKAL F.,
BENGUIGUA Z., MANSORI F., ZIAD M.
 Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides CRSTRA (Biskra).
Campus universitaire BP n°1682 R.P Biskra Algérie
*Correspondance : meradisamira@yahoo.fr


Le risque de disparition de la population ovine El Hamra chez les éleveurs des parcours steppiques et présahariens, constitue une priorité dans nos programmes de recherche (Volet Production Animale), car, il s’agit d’animaux bien adaptés aux conditions du milieu qui prennent un intérêt particulier dans le contexte du réchauffement climatique. 
L’étude repose sur des enquêtes menées auprès des cadres zootechniciens, des vétérinaires, des services agricoles et auprès des éleveurs et des villageois durant trois années consécutives, en couvrant le territoire de la steppe occidentale et centrale (Nâama, El Bayadh, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda, Tiaret, Mascara et Djelfa), ce qui a permis l’élaboration d’une carte de répartition de la race El Hamra, la proposition d’un plan d’action ainsi une stratégie de reproduction  et d’amélioration génétique par croisement, afin de réintroduire cette population ovine dans son berceau d’origine, qui ferait l’objet de notre intervention dans ce workshop de valorisation des races et populations ovines.



Mots clés : Ovin, El Hamra, risque de disparition, carte de répartition




                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Populations ovines locales algériennes de la Kabylie :
ressources génétiques animales méconnues
et en danger d’extinction


MOULLA F1. et  EL BOUYAHIAOUI R2.
1 INRAA, Division Agriculture de Montagne, C.R.P. Mehdi Boualem, Baraki, Alger.
* Correspondance ; moulla_f@hotmail.com


En Algérie, le cheptel ovin est constitué d’un patrimoine génétique local intéressant du fait de la diversité génétique et son adaptation aux différentes conditions agro-écologiques.
Sur l’ensemble du territoire national, il existe plusieurs races et populations locales, certaines sont répertoriées et connues par contre d’autres demeurent à ce jour méconnues et marginalisées. Des prospections et des enquêtes sur terrain réalisées dans le cadre d’un projet national de recherche sur la race ovine Tazegzawt en Kabylie ont révélé l’existence de populations ovines endémiques à la région avec des appellations locales et des caractéristiques phénotypiques spécifiques.
Il ressort que la pratique de l’élevage de ces populations devient de plus en plus rare et le manque d’informations au niveau des divers services des productions animales rendent le repérage de ces populations très difficile. Le peu d’éleveurs visités lors de nos investigations nous a permis de présenter succinctement quelques aspects externes caractéristiques à chaque population pouvant être des critères de reconnaissance.


Mots clés : Populations ovines, Kabylie, phénotype, caractéristiques, prospections, enquêtes.






                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Valorisation d'une race autochtone à petit effectif :
exemple de la race bleue de la Kabylie "Tazegzawt"


EL BOUYAHIAOUI R. 1* , MOULLA F. 1, BELKHEIR B.1 , BENTRIOUA A.2 , HIDRA H.1 , BELKHEIR N.1 , HAREK D.1 , MANSOURI H.1, IGUER OUADA M.3

1- INRAA, 2, rue Frères Ouadek – B.P 200 Hassen Badi 16200 - El Harrach – Alger - Algérie
2- CNIAAG, Haouch  E’roussi, Birtouta,  Alger - Algérie
 3- Université Abderrahmane Mira, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Bejaïa - Algérie
* Correspondance : el.bouyahiaoui@gmail.com


La disparition de certaines races domestiques est un des aspects les plus prodigieux de la          réduction de la diversité génétique du cheptel national exploité. Face au risque de ce phénomène, différentes actions de caractérisation, de valorisation et de conservation de certaines populations ovines menacées, notamment celles à très petits effectifs, ont été initiées par des chercheurs de l’INRAA.
À ce titre, un projet a été lancé pour prendre en charge l’étude de la population ovine autochtone de la Kabylie appelée communément « Tazegzawt ». La dite race demeure à ce jour méconnue et ne figure même pas dans la nomenclature des races ovines algériennes. Les objectifs de la présente étude consistent à localiser les élevages de cette race, décrire et analyser le mode de fonctionnement de ses systèmes d’élevage, procéder à sa caractérisation phénotypique et enfin, évaluer ses performances de production et de reproduction. Le premier volet de ce projet a été l’étude de la race dans son milieu naturel à travers les enquêtes de terrain auprès des éleveurs. Le deuxième volet a permis de suivre un troupeau expérimental au niveau de la Station de recherche INRAA d’Oued Ghir (Bejaïa) selon des protocoles bien définis.
Les résultats préliminaires (non publiés) montrent que la population ovine « Tazegzawt » présente un effectif très réduit (qui ne compte actuellement que quelques dizaines) avec une taille des  troupeaux très limitée, sa répartition géographique est concentrée sur un petit territoire compris entre Akbou et Bouzeguéne. Par ailleurs, le système d’élevage prédominant actuellement au niveau des exploitations enquêtées est la polyculture-élevage.           Ce type génétique est parfaitement adapté aux zones montagneuses de la région de la Kabylie, il présente certains caractères morphologiques très spécifiques, en plus de ses remarquables aptitudes zootechniques, notamment une bonne vitesse de croissance, une bonne aptitude laitière ainsi qu’un bon rendement reproductif.
Au terme de cette étude, il ressort que la préservation de cette race locale peut représenter un  potentiel de développement économique important pour sa région d’origine. Elle devrait faire l’objet d’une attention particulière.

Mots clés : races locales à petits effectifs, conservation, valorisation, ressources     génétiques, systèmes d’élevage.





                                                                                                                                                                                                                                                                                                           


Amorce d’une gestion globale et préservation des races ovines en voie d'extinction en Algérie,
cas de la race Taadmit


FANTAZI K.1*, GHERNOUTI N. , DRIEF M.1,
ABDELFETTAH M.1
1 -INRAA, 2, rue Frères Ouadek – B.P 200 Hassen Badi 16200  - El Harrach – Alger - Algérie
2- : F.S.B, USTHB, Alger
* Correspondance : fantaziurkhemis@yahoo.fr


La race ovine Taadmit est le produit de croisement entre la race Ouled Djellal et la race              Mérinos réalisé par Monsieur TROUETTE en 1922. Initialement, l'effectif total de cette race été près de 2200 têtes dans la région sud de Djelfa, dans la commune de Taadmit. L’objectif de de l’élevage de cette race était principalement la laine en plus de la viande. Actuellement, l’utilisation de laine a diminué avec la disparition presque totale de l’activité artisanale. 
Aujourd’hui, la race Taadmit a pratiquement disparu et est remplacée par la race Ouled Djellal, elle est donc considérée à risque d’extinction. Le seul troupeau qui existe est implanté à la station INRAA de H'madena dans la wilaya de Relizane, avec un effectif de 150 têtes, il est conservé Ex situ In vivo dans l’objectif de le préserver et éventuellement de le repeupler dans son berceau   d’origine.
La question du standard présente une vraie difficulté au vu de l'hétérogénéité de la population actuelle. Le standard ne se déduit pas de la moyenne des animaux actuels à partir de mesures objectives. Il résulte d'une construction à partir des représentations des acteurs impliqués dans la gestion de la race. Notre intervention consiste à proposer une stratégie      globale dans la gestion des races tout en développant la valorisation des produits d’origine animale et en redynamisant le  mouvement associatif pour ces élevages.

Mots clés : Race Taadmit, diversité génétique, gestion globale, préservation,             valorisation des produits. 






                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Apports de la gestion communautaire et territoriale dans la préservation et l'amélioration
des ressources animales


ABBAS K.*
 INRAA, Division des agro systèmes des régions Est
* Correspondance : abbaskhal@yahoo.fr


La préservation de la diversité des ressources biologiques et leur gestion durable constitue un pilier dans tout programme de développement de l’agriculture et de l’alimentation.       La diversité des races animales locales est en effet un atout précieux pour le développement durable de l’agriculture et des territoires. Dans ce programme, l’implication des organismes publics est un fait primordial. La responsabilisation d’institutions lourdes dans l’établissement des schémas, la gestion des bases de données et l’établissement des instruments sont du ressort des pouvoirs publics au vu des caractères global et stratégique de la question des ressources animales. Il est clair qu’à ce point de vue une stabilité institutionnelle sans faille est nécessaire pour atteindre des objectifs souvent de long terme. L’organisation institutionnelle publique ne peut toutefois réaliser des résultats palpables qu’en travaillant en partenariat avec les usagers des  ressources animales. Dans beaucoup de pays, on s’est aperçus que l’engagement trop important de l’état s’est soldé par une érosion des races et populations à faible valeur économique. Les objectifs d’amélioration génétique rigoureuse et de plus en plus sophistiquée pour des caractères de forte rentabilité économique devraient être revus pour inclure une prise en charge des besoins plus globaux de préservation de la diversité des ressources. Pour que cette option soit réalisée, la participation des populations usagères dans le cadre de projets territoriaux locaux  apparaît comme une voie primordiale.


Mots clés : préservation, amélioration, approche communautaire, génétique,           ressources animales.





                                                                                                                                                                                                                                                                                                           


Approche et voies techniques en vue de conservation
et de préservation des races locales

DIB Y.*
Expert consultant en élevage
*Correspondance : youcefdib_gent@yahoo.fr


L’objectif principal d’un éleveur est d’accroître la productivité globale de son troupeau.               Ceci peut être réalisé par l’amélioration génétique des performances de ses animaux.                Les performances de reproduction, de croissance ou de production par exemple de laine d’un animal ou d’un troupeau ne peuvent jamais aller au-delà de son potentiel génétique.
L’extériorisation de ce potentiel dépend de la quantité et de la qualité des aliments disponibles, du mode de conduite, de la santé et du climat qui constituent l’environnement.
Il  existe  en  effet  trois  moyens  de  base  pour  améliorer  le  potentiel  génétique : choix  des  races  ou  de  la  race, choix  entre  l’élevage  en  race  pure  ou  en  croisement, sélection intra-race, avec  utilisation  des  animaux  améliorés  soit  en  race  pure  soit  en  croisement.
Dans la présente communication, nous allons donc présenter la structure classique d’amélioration génétique et diffusion du progrès génétique et son efficacité qui pourrait être      appliquée aux populations locales à faibles effectifs.

Mots clés : progrès génétique, d’amélioration génétique, sélection, performances zootechniques.




                                                                                                                                                                                                                                                                                                           


Les biotechnologies de la reproduction au service d'espèces       animales à faible effectif ou menacées d'extinction :
Techniques réalisables en Algérie

IGUER-OUADA M.
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Université Abderahmane Mira, Bejaia 
Correspondance : imokrane@gmail.com


L’érosion et la disparition de patrimoines génétiques, végétaux et animaux, durant les dernières décennies constituent un défi majeur pour les personnes et les organismes impliqués dans la   conservation de la diversité biologique. Plusieurs stratégies sont mises en place en fonction des contextes et des espèces à protéger, ou parfois même à ressusciter. Ainsi, des aires de protection quelles soient terrestre ou marine ont vu le jour avec parfois des résultats des plus                    encourageants. Les méthodes de conservation peuvent être résumées en deux entités, une        conservation in situ et une conservation ex situ, et ceci aussi bien pour l’animal que pour le      végétal. Dans les conservations in situ les espèces sont protégées dans leur milieu naturel en  agissant sur les espèces elles-mêmes ou en préservant leurs écosystèmes. Dans la conservation ex situ, les   espèces à protéger sont transférées dans des environnements plus favorables assurant leur pérennité. Alternativement, cette dernière conservation consiste en la constitution de banques génomiques, concernant les graines ou les cellules animales, notamment spermatozoïdes et      ovocytes. 
Pour les espèces animales particulièrement, l’avancée des connaissances en physiologie de        reproduction en parallèle au développement des biotechnologies de la reproduction, offrent des options intéressantes dans la conservation du patrimoine animal, qu’il soit sauvage ou              domestique. Ainsi les biotechnologies spermatiques permettent aujourd’hui une conservation   pérenne des cellules   germinales males en parallèle à la conservation des ovocytes et de tissus ovariens. De même, les biotechnologies embryonnaires assurent une double protection en         conservant des zygotes issus des mâles et des femelles. Les traitements hormonaux offrent aussi des options complémentaires par une meilleure possibilité d’action sur l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique des espèces animales. Des processus de reproduction médicalement         assistés, sont ainsi devenus réalisables pour les mettre au service de la protection de la biodiversité.  L’objet de cette présentation est justement de passer en revue ces différentes options à mettre en œuvre pour    élaborer une stratégie de conservation d’espèces animales menacées d’extinction.  Une attention particulière sera attachée aux petits ruminants tout en faisant ressortir les       techniques aptes à être mises en exécution aujourd’hui en Algérie.

Mots-clés : Biodiversité, maitrise de la reproduction, biotechnologies spermatiques et embryonnaires.





                                                                                                                                                                                                                                                                                                           


La production et la ventilation de géniteurs performants dans l’amélioration de la productivité des troupeaux de la race ovine Ouled Djellel
à la station ITELV de Ain M'lila

DEHIMI M.L.1*; ZAITER S. 2; ZERROUGUI S. 2; JOIJA N.2; BENMAKHLOUF H2.
1-MC Associé, dpt agro-vét. université de BATNA
2 -station ITELV de Ain M’lila
* Correspondance dehimiazzouz@yahoo.fr


L’élevage ovin algérien, géré de manière traditionnelle, voire archaïque, subit les affres des aléas climatiques, nutritionnels et pathologiques. De plus, l’absence de notion de race a conduit à des croisements anarchiques qui s’expriment par l’existence de troupeaux très hétérogènes avec la présence de sujets métissés, difficiles à classer, même phénotypiquement dans une race donnée. La conséquence de ce mode de conduite s’est traduite par une dispersion et une érosion du capital génétique des races, l’augmentation de la                 consanguinité dans les troupeaux et une baisse des rendements des élevages.  Le risque à moyen terme est l’absorption de certaines races au profit d’autres, et la perte de certains caractères qui font la spécificité de nos races.
Pour remédier à cette situation, l’ITELV a conçu et mis en application un programme de contrôle des performances et de sélection du cheptel ovin avec pour objectif la production et la ventilation de géniteurs améliorateurs et l’épuration de la race étudiée. La gestion de la reproduction et de l’alimentation ont été prises en compte pour la réussite du programme.  Les caractères étudiés pris en compte sont : l’aptitude laitière de la mère : déterminée par le GMQ10-30 (Gain Moyen quotidien entre le 10ème et le 30ème jour), la vitesse de croissance des agneaux : déterminée par le GMQ 30-70 et le standard de la race présence ou  absence de cornes, couleur de la laine, aspect externe des animaux avec comparaison à la race Ouled Djellel.
Le matériel et méthodes utilisés et les résultats obtenus de 2003 à ce jour seront présentés lors de ce Workshop.

Mots clés : ovin, géniteurs, amélioration génétique, sélection, productivité, Ouled Djellel.






                                                                                                                                                                                                                                                                                                           



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